valar dohaeris

all men must serve.

Le temps pluvieux de mars s'abattait encore sur Londres. La guerre avait laissé des traces dans les coeurs, dans les moeurs. Treize années étaient passées, mais les cicatrices de ces ignominies ne se refermaient pas. Les sang-purs devaient payer. Ils devaient se mettre à genoux et supplier qu'on leur pardonne leurs fautes. C'était eux les monstres, eux les animaux sans scrupules. Du moins, c'était ce que Glerson Willbrook se disait. Et il pensait être le seul à pouvoir changer les choses. Assis dans le fauteuil de son bureau de ministre, il pensait, attendait, qu'enfin on l'appelle. Oui, aujourd'hui, il bougerait les choses. Il écrivit rapidement une missive, donnant les prochaines indications à ses soldats. Il savait ce qui lui restait à faire. Il savait ce qui était juste. Et il serait cette justice tant attendue.

« Mes chers citoyens, sorciers, sorcières. Je suis ici aujourd'hui devant vous pour vous parler. Pour qu'ensemble nous trouvons des solutions à notre situation précaire. Notre société souffre d'un mal. Et ce mal doit être exterminé. Détruit jusqu'à la racine. Pour que jamais les années noires ne reprennent. Pour que jamais quelqu'un comme Lord Voldemort ne revienne au pouvoir et broie tout ce pourquoi nous avons travaillé. Je sais que beaucoup ont perdu des personnes chères, je sais que beaucoup en ressortent mutilé. Et les coupables n'ont pas été punis. Ceux qui nous ont oppressés n'ont jamais purgés leur peine. Il est de mon devoir, moi, premier ministre, de sévir. Pour que demain ne soit pas comme hier. Alors, oui, je ferais cette déclaration. Oui, je soutiens la milice. Le nouvel Ordre du Phénix, qui a décidé d'aider notre République et mettant les criminels de guerre qui nous ont abusé devant la justice et je leur dirais merci. Merci de votre participation. Merci de vouloir que nos enfants aient un futur meilleur. Merci. » Sur ce, le premier ministre se retira. Laissant la salle pleine de reporters s'affoler. Personne n'avait compris. Personne ne savait pourquoi le ministre venait de faire une chose pareille. Soutenir des tueurs, des meurtriers, des vandales. « Mais qu'est-ce qu'il vient de faire, Merlin ? » Tom Bakers se tourna vers sa collègue, toujours sonné par le choc. « Déclarer la guerre, Tom, déclarer la guerre et ça n'annonce rien de bon. » La dictature était lancée.